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Tel Aviv-Yafo

Le Judaïsme face aux défis sociétaux du 21e siècle - Education et violence

Notre époque, remplie d’incertitudes pose de nombreux défis concernant l’état de nos sociétés humaines et de notre planète et il nous a paru intéressant d’en débattre avec l’aide éclairée du Philosophe et Rabbin Rony Klein.

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Le Judaïsme face aux défis sociétaux du 21e siècle - Education et violence
Le Judaïsme face aux défis sociétaux du 21e siècle - Education et violence

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Jan 25, 2023, 8:00 PM

Tel Aviv-Yafo, Aharon Chelouche St 42, Tel Aviv-Yafo, Israel

About the event

La violence dans la Torah : De Caïn et Abel à Moïse en Egypte

Cours Neve-Schechter, 25 janvier 2023

Sources :

Genèse 4 : 1-8 :

« Et l’Adam connut Eve sa femme. Elle conçut et donna naissance à Caïn. « J’ai acquis – dit-elle – l’individualité ajustée au Tétragramme. »En outre, elle engendra son frère : Abel…

Abel fut gardien des ovins tandis que Caïn travaillait la glèbe.

Comme il arrivait à la fin d’une période, Caïn préleva, des fruits de la glèbe, de quoi présenter une offrande au Tétragramme. Alors, Abel, ayant choisi parmi les premiers-nés de ses ovins puis ayant pris leur graisse, le suivit en cela. Le Tétragramme agréa Abel et son offrande, refusa celle de Caïn et celui-ci même.

La fureur et le désespoir saisirent Caïn. « Pourquoi ta fureur, pourquoi ton désespoir ? – demanda le Tétragramme à Caïn -, il dépendrait de toi de t’orienter vers le meilleur pour gagner ou vers le pire – auquel cas la déviance serait tapie à ta porte ; et quand elle tenterait de coller à toi, toi, tu aurais à lui imposer ta loi. »

Caïn adressa la parole à son frère Abel ; cependant, l’un et l’autre se trouvant dans le champ, il prit position eu égard à son frère Abel et l’assassina. »

Genèse Rabbah sur ces versets, traduit par Charles Mopsik :

« Caïn dit à Abel son frère. » Sur quoi portait le différend ? « Allons, dirent-ils, partageons le monde » Le premier prit le sol, le second les êtres mobiles. Le premier dit : « Le sol sur lequel tu te tiens est à moi » ; l’autre répondit : « Ce qui t’habille est à moi. » Abel dit : Déshabille-toi » ; Caïn : « Envole-toi ». A la fin de la dispute, « Caïn se leva contre son frère Abel, et le tua. »

Rabbi Josué de Siknin dit au nom de Rabi Levi : chacun prit à la fois le sol et les troupeaux. La querelle avait donc quel objet ? L’un dit : « Le Temple doit être construit sur mon territoire » et l’autre protestait : « Il doit être construit sur le mien. » « Le champ » ne désigne rien d’autre que le Temple, comme l’exprime le verset : « Sion – le Temple – sera labouré comme un champ. » (Michée 3 :11). En conséquence, « Caïn se leva contre Abel son frère, et le tua. »

Juda ben Rabbi dit : leur différend portait sur la première Eve. Rabbi Ibo dit : la première Eve était déjà retournée à la poussière. Sur quoi portait donc la querelle ? R. Houna dit : une jumelle supplémentaire était née avec Abel, et les deux frères la réclamaient. Le premier dit : « Je l’aurai, car je suis l’aîné » ; le second assurait : « C’est moi qui dois l’avoir, car elle est née avec moi. ».

Exode 1 :8-10 : « Un roi nouveau s’éleva sur Egypte, lequel n’avait point connu Joseph. Il dit à son peuple : Voyez, la population des enfants d’Israël surpasse et domine la nôtre. Eh bien ! Usons d’expédients contre elle ; autrement, elle s’accroîtra encore, et alors, survienne une guerre, ils pourraient se joindre à nos ennemis, nous combattre et sortir de la province. »

Exode 2 :« Or, en ce temps-là, Moïse, ayant grandi, alla parmi ses frères et fut témoin de leurs souffrances. Il aperçut un Egyptien frappant un Hébreu, un de ses frères. Il se tourna de côté et d’autre, et ne voyant paraître personne, il frappa l’Egyptien et l’ensevelit dans le sable. Etant sorti le jour suivant, il remarqua deux Hébreux qui se querellaient, et il dit au coupable : « Pourquoi frappes-tu ton prochain ? » L’autre répondit : « Qui t’a fait notre seigneur et notre juge ? Voudrais-tu me tuer comme tu as tué l’Egyptien ? » Moïse prit peur et se dit : « en vérité, la chose est connue. » Pharaon fut instruit de ce fait, et voulut faire mourir Moïse. Celui-ci s’enfuit de devant Pharaon, et s’arrêta dans le pays de Madian, où il s’assit près d’un puits. Le prêtre de Madian avait sept filles. Elles vinrent puiser là et emplir les auges, pour abreuver les brebis de leur père. Les pâtres survinrent et les repoussèrent. Moïse se leva, prit leur défense, et abreuva leur bétail. »

Exode 4 :27 : « L’Eternel dit à Aaron : Va au-devant de Moïse, dans le désert. Il y alla, il le rencontra sur la montagne, et l’embrassa. »

Jean Zacklad, « La mécanique tue-frère », in : Caïn et Abel, p.104-105

« Les jeux étaient-ils faits ? Abel et Caïn étaient-ils condamnés d’avance, ne disposant pas, en eux-mêmes, d’une mise initiale à faire fructifier ? Un rapport fraternel était-il impossible, ni l’un ni l’autre n’étant au départ des frères réels ? Intrinsèquement, ils sont vides ; mais ils disposent de cette chance extrinsèque de n’être point voués aux robinsonnades. L’Autre existe. Il est étranger, creux, dépourvu d’intérêt, mais il existe. » (…)

Des pères, des frères et des fonctions : « Dès lors, se donne la réponse à cette question : comment le fratricide se prépare à partir d’une topologie bonne. En celle-ci, trois champs. Celui qui se constitue à partir du Père et de la Mère : Caïn et Abel, fils d’Adam et d’Eve. Celui qui se constitue dans le réseau des relations avec l’Autre : relations existantes de ce chacun est, intrinsèquement, en lui-même, un être relationnel, qui s’élabore par l’enrichissement de la coexistence. Celui qui se remplit par l’exercice des rôles et fonctions sur la scène du monde : Abel berger, Caïn cultivateur.

Le meurtre, à la suite des avatars de l’Œdipe, dans le champ I ? Parce qu’on dédaigne la culture des bons sentiments, dans le champ II ? A la suite des contradictions qui animent le cours du monde dans le champ III ? Non. La violence parce que, à la place d’un trajet « normal » qui rempliraient successivement les champs I puis II puis III, cet autre trajet : la déficience du champ I conduit à cultiver aussitôt le champ III, remontant alors du champ III au champ II, des fonctions à l’altérité, on ne peut qu’échouer et faire virer l’altérité de la fraternité possible au fratricide. Le texte ne dit pas autre chose. I) L’Adam connut sa femme ; II) L’un fut berger et l’autre cultivateur ; III) Caïn prend position à l’égard de son frère. Récrivons la Genèse dans l’ordre « normal » et nous rétablirons une fraternité heureuse. I) l’Adam connut sa femme ; II) Caïn prend position à l’égard de son frère ; III) l’un fut berger et l’autre cultivateur. La mécanique tue-frère est simplement le maillon manquant entre I et III : l’abolition du Soi relationnel dans la pure et simple mécanique.

Pourquoi, dans la Genèse, ce diagnostic sur la violence ? Evidemment pour y ajuster une thérapie ; car, de fait, quel est le centre de la Genèse, entre son origine au jardin d’Eden et sa fin en terre d’Egypte ? La longue « histoire » d’Abraham, Sarah, Isaac, Rivka, Ra’hel et Léa ; la longue élaboration du Soi relationnel dans le cadre d’une parenté paradigmatique ; le maillon manquant. »

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